The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 25, 2011

L'orient Le Jour - Les ex-otages estoniens retrouvent le goût de la liberté - July 25, 2011

Une semaine après la fin de son calvaire de quatre mois, Jaan Jagomagi, l’un des sept Estoniens pris en otages au Liban, goûte pleinement sa liberté retrouvée après une expérience qui l’a profondément changé. « Mon fils a eu un an quand j’étais loin de lui et ma fille, qui a trois ans et demi, me dit tous les matins que ça va être une merveilleuse journée parce que je suis rentré à la maison », raconte-t-il. « Après une expérience comme celle-ci, on profite bien plus intensément de la vie et de toutes les petites choses », poursuit cet informaticien de 35 ans.
Jagomagi et les six autres otages estoniens sont rentrés chez eux le 15 juillet, moins de 24 heures après leur libération. Ils avaient été enlevés le 23 mars dans la vallée de la Békaa, où ils effectuaient une randonnée cycliste.
Jaan Jagomagi se refuse à reconnaître qu’il était risqué de rentrer dans la plaine de la Békaa, réputée peu sûre.
Les ravisseurs pourraient appartenir au Mouvement pour le renouveau et la réforme (Haraket al-nahda wal-islah), inconnu jusqu’alors.
Les otages parlaient anglais avec leurs huit gardes armés de kalachnikov, qui leur ont dit être des musulmans sunnites. Deux d’entre eux portaient des ceintures d’explosifs, raconte Jaan.
« Toute cette saga n’a pas changé mon attitude envers l’islam. Je pense qu’il n’y pas de mauvaise religion, mais juste de mauvaises gens qui font un mauvais usage de la religion pour poursuivre leurs objectifs personnels », dit-il.
Deux des ravisseurs étaient diplômés de l’université – l’un d’eux assurant avoir fait des études de biologie à Beyrouth.
Les otages estoniens ont été relativement bien traités, selon Jaan Jagomagi. Ils n’étaient pas enchaînés et pouvaient se déplacer librement dans la pièce où ils étaient enfermés ensemble. « Nous avons d’abord été emmenés dans une maison au Liban, puis quelques heures après en Syrie où nous sommes restés pendant 40 jours », précise Jaan.
Pendant leurs transferts, les otages avaient les yeux bandés. En Syrie, ils étaient gardés dans une petite cour de ferme d’où ils ont pu apercevoir des cerisiers et quelques fermiers avec des moutons, raconte le jeune Estonien.
Les ravisseurs ont d’emblée expliqué qu’ils avaient « besoin d’argent pour leurs actions politiques », puis que « l’Arabie saoudite était d’accord pour faciliter le versement d’une rançon », une information qui s’est ensuite avérée fausse, explique-t-il. « Nous ne savons pas si quelque chose a été payé et combien », assure-t-il, précisant que selon les ravisseurs, « le big boss qui négociait la rançon était en Irak et qu’ils espéraient que ce serait fini en une semaine ou deux ».
« La nourriture était bonne la première semaine, mais, plus tard, ils semblaient être à court d’argent et on avait juste un morceau de pain, deux tranches de fromage et une tomate deux fois par jour. ».
Les otages ignoraient qu’ils se trouvaient en Syrie jusqu’à ce que leurs ravisseurs leur annoncent leur retour au Liban où ils sont restés encore 42 jours avant d’être reconduits en Syrie jusqu’au 14 juillet. Ils ont ensuite été conduits « dans un lieu désert au Liban, avec ordre d’appeler un numéro particulier après le lever du jour », raconte Jaan. Les ravisseurs leur avaient donné un téléphone portable pour appeler un numéro en Estonie qui s’est révélé être celui de la police.
Les sept otages ont ensuite été transférés à l’ambassade de France à Beyrouth, avant de regagner l’Estonie.

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