The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 26, 2011

L'orient Le Jour - Les juristes du 14 Mars se mobilisent pour soutenir le TSL - July 26, 2011

Par Danièle ARAMOUNI GERGÈS | 26/07/2011

À l’initiative des juristes proches du 14 Mars, une rencontre se tiendra aujourd’hui au Bristol sous le thème « La justice pour la stabilité ». Son but : appuyer le Tribunal spécial pour le Liban et former un comité de suivi à cet égard.
Alors que le délai accordé par le TSL aux autorités libanaises s’achève à la fin du mois – les suspects dont le nom figure dans l’acte d’accusation doivent être en principe arrêtés –, plus de 300 personnalités juridiques, des avocats, des professeurs d’université et des activistes pour les droits de l’homme se réunissent pour marquer leur soutien au TSL et former un comité qui accompagnera les travaux du tribunal. Ces juristes s’entendront également sur les moyens d’apporter une aide à tous ceux qui ont été la cible des attentats et des assassinats, ou dont l’un des proches a souffert, que ces victimes fassent partie de la classe politique ou qu’elles aient été visées en se trouvant par hasard sur les lieux des attentats.
Les interventions vont s’articuler autour de trois thèmes principaux : réaffirmer que le Liban a une totale confiance dans le TSL ; demander à Ban Ki-moon d’appuyer le TSL ; déclarer haut et fort que les Libanais s’engagent à ne pas faire de concessions au détriment du sang des martyrs de la révolution du Cèdre.
Selon l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats Michel Lyan, « le message essentiel adressé aux responsables libanais consiste à leur dire qu’il y a des délais imposés par le TSL qui finissent à la fin du mois courant et que cela doit être pris en considération ». « Le TSL existe, a déclaré Michel Lyan. Son action va suivre son cours normal et personne ne réussira à l’entraver. C’est un processus irréversible, que certains contestent son travail ou pas. Il est du devoir de l’État, donc, d’être à la hauteur des responsabilités qui lui incombent. S’il ne réussit pas à arrêter les personnes dont le nom figure dans l’acte d’accusation, il doit se justifier devant l’opinion publique libanaise et internationale qui a les yeux braqués sur le Liban. »
« Nous ne devons pas perdre de vue que c’est la première fois dans l’histoire du Liban que les crimes politiques ne resteront pas impunis, que les assassins seront arrêtés et jugés, poursuit Michel Lyan. Cela va certainement mettre un frein à ce genre d’assassinats. Par ailleurs, le TSL donne l’opportunité aux personnes dont le nom figure dans son rapport comme étant de potentiels accusés de se défendre. Qu’ils le fassent. Il faut avoir confiance en la justice internationale, elle a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays. »
Les juristes du 14 Mars comptent transmettre un autre message adressé aux Nations unies. Il consiste à dire qu’au Liban, il y a des juristes qui appartiennent à la famille de la justice et qui souhaitent que les Nations unies suivent et accompagnent de près les développements et scrutent l’attitude du pouvoir libanais vis-à-vis du TSL.

Sejaan Azzi
Selon Sejaan Azzi, vice-président du parti Kataëb, cette rencontre du Bristol revêt une importance de premier ordre. « Elle a pour objet d’impulser une dynamique à l’action de la justice internationale, et en l’occurrence au TSL, affirme-t-il. C’est dans cette perspective que nous nous réunissons et proclamons haut et fort que toutes les composantes de la révolution du Cèdre souhaitent se prononcer de façon significative : nous voulons un État de droit, un État où justice sera respectée et faite. Il ne faut pas minimiser l’impact de l’action des juristes. Rappelons que lorsque l’ordre des avocats avait appelé à une marche contre le gouvernement Omar Karamé, il l’a fait tomber. »
À ce jour, l’ordre des avocats ne s’est pas prononcé de façon claire et nette sur la question du TSL. Quel est son commentaire sur ce point? « Actuellement, nous ne souhaitons pas impliquer les corps constitutifs de l’État, souligne le responsable Kataëb. L’acte d’accusation suit son cours et rien ne peut l’arrêter. Peut-être que dans une seconde phase, il y aura d’autres actions auxquelles il participera. Il vaut mieux le laisser loin des polémiques, sauvegarder son impartialité, d’autant qu’il comprend toutes les tendances politiques en son sein, aussi bien celles du 14 Mars que celles du 8 Mars. » 

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