The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

October 1, 2012

L'orient le jour - L’attaque de l’église de Bkassta à Saïda dénoncée par le Futur et le bloc berryste en attendant l’enquête, October 1 2012


L’église Saint-Joseph du village de Bkassta, à Saïda, a été la cible d’une attaque, dans la nuit de samedi à dimanche. Des inconnus auraient tiré avec un fusil de chasse en direction de l’église, brisant les vitres de l’édifice et produisant des dégâts à l’intérieur, selon les premiers résultats de l’enquête. Cet incident a été vivement stigmatisé hier par les responsables politiques, qui ont tous invoqué la valeur de la coexistence, en évitant toutefois de se prononcer sur les circonstances de l’acte.
Ainsi, la députée Bahia Hariri a contacté plusieurs responsables judiciaires, sécuritaires et militaires du Liban-Sud, appelant à élucider les circonstances de l’attaque, « qui cible le modèle de diversité de Saïda ». Elle a aussitôt délégué Nizar Rouass et Mohammad Chérif à Bkassta, et contacté le président du conseil municipal du village, Jamil Ajram, et le cheikh Walid Mezher. Selon le porte-parole de la députée, contacté par L’Orient-Le Jour, celle-ci veille pour l’instant à ne faire aucune déclaration sur les circonstances de l’incident, dans l’attente des résultats de l’enquête.
De son côté, le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a délégué à Bkassta son coordinateur général au Liban-Sud, Nasser Hammoud. « Que cet incident soit perçu comme démonstration de force ou comme une attaque directe à la coexistence, le fait est que certains pêchent en eaux troubles. Nous comptons sur l’enquête pour mettre l’affaire au clair », a-t-il dit.
Contacté par L’Orient-Le Jour, le porte-parole du courant du Futur, Ayman Jezzini, a mis en garde contre « la tentative de certains de faire porter l’étiquette du fanatisme à la communauté sunnite ». Écartant la volonté de quelque partie de marquer une présence, « puisque personne n’a revendiqué l’incident », il n’a pas rejeté la possibilité que cette attaque renferme un message politique. Quoi qu’il en soit, c’est à l’État qu’il s’en est remis, en tant que seul gardien de la stabilité.
Le député du bloc du Développement et de la Libération, Michel Moussa, s’est aligné sur cette dernière position. Également relancé par L’OLJ, il a affirmé s’en remettre aux services de renseignements de l’armée, qui se chargent de l’enquête. Il a précisé en outre que « l’église se situe dans une zone non résidentielle » et que l’attaque se rapproche d’un « acte de vandalisme isolé ». Le député berryste avait lui aussi contacté les autorités concernées, estimant que « de pareils actes n’auront pas raison du modèle de coexistence qui caractérise Saïda et ses environs ».
Le député du même bloc, Ali Adel Osseirane, a appelé pour sa part l’armée et les forces de sécurité à « poursuivre l’enquête afin de pouvoir infliger les sanctions les plus sévères à ces chauves-souris ayant attaqué l’église ». « L’atteinte aux symboles sacrés des musulmans et des chrétiens est absolument interdite, et nous n’accepterons sous aucun prétexte de laisser passer l’attaque de Bkassta », a-t-il ajouté.
C’est dans ce cadre d’ailleurs que l’imam de la mosquée du Pardon, cheikh Houssam Ilani, a publié un communiqué pour « dénoncer l’attaque contre l’église, une agression que refuse d’ailleurs tout musulman ». Apostrophant les responsables de cet acte, il a affirmé : « Votre agression ne fera que renforcer l’attachement des musulmans et des chrétiens à l’unité nationale, qui est leur seule arme face aux menaces de discorde. »


No comments:

Post a Comment

Archives