L'orient le jour - L’armée précise la nature de l’incident de Majdelyoun des accrochages pas une tentative de rapt, October 2 2012

Le commandement de l’armée a publié un communiqué relatif à l’affaire de la tentative de rapt de quatre jeunes hommes chrétiens à Majdelyoun (Saïda). « Suite à ce qui a été véhiculé dans les médias sur l’agression pour tentative de rapt de Rabih el-Dik et de Wissam Kahwagi, à Majdelyoun, la direction des services de renseignements de l’armée a enquêté sur la justesse de ces informations. L’investigation a abouti à l’arrestation de Baha’ Nassar qui a avoué avoir provoqué avec un ressortissant syrien, Mohammad Kahawati, et un autre libanais arrêté par les Forces de sécurité intérieure des accrochages avec les habitants de Majdelyoun, parmi lesquels les dénommés el-Dik et Kahwagi. Cette provocation s’est faite, selon l’aveu de Nassar, sous l’effet de l’alcool. L’enquête sur l’incident a été ouverte, en vue de prendre les mesures nécessaires, à savoir l’arrestation du dénommé Kahawati. 

L’affaire de l’église de Bkassta 
Un autre incident avait par ailleurs secoué dimanche Saïda et ses environs, lorsque des inconnus ont tiré avec un fusil de chasse sur l’église Saint-Joseph de Bkassta, dans la nuit de samedi à dimanche. La députée du bloc du Futur Bahia Hariri, qui avait stigmatisé une « atteinte à la coexistence », a assuré hier le suivi de l’affaire, parallèlement à celle de 
Majdelyoun. Elle a ainsi passé en revue la situation sécuritaire à Saïda avec le mohafez du Liban-Sud, Nicolas Bou Daher, et le commandant des Forces de sécurité intérieure au Liban-Sud, le général Tarek Abdallah, ainsi que le chef des services de renseignements des FSI au Liban-Sud, le colonel Abdallah Salim, et le commandant de la gendarmerie de Saïda, le colonel Maher el-Halabi. Elle a tenu une réunion similaire avec le chef des services de renseignements de l’armée au Liban-Sud, le général Ali Chahrour, qui lui a fait part des développements de l’enquête dans les deux affaires. Les responsables de la sécurité ont rassuré Bahia Hariri concernant l’affaire de Majdelyoun, « qui s’est avérée sans lien avec la nature de la ville de Saadiyate et de ses environs ». Bahia Hariri a également contacté par téléphone l’archevêque grec-catholique de Saïda et de Deir el-Qamar, Élie Haddad, qui a insisté sur l’importance de déployer les forces de l’ordre dans la ville pour contrer toute tentative de troubler l’entente caractéristique de Saïda. 
De son côté, le député du bloc du Développement et de la Libération, Michel Moussa, qui avait lui aussi dénoncé l’attaque de Bkassta, s’est attardé hier sur l’affaire de Majdelyoun. Il s’est ainsi réuni avec le président du conseil municipal de Majdelyoun, Élias Maamari, et son moukhtar Nicolas Saliba, afin d’élucider les circonstances de l’incident. « De pareils actes ne feront que renforcer l’attachement des fils de la région à la coexistence », a-t-il répété, après avoir en outre contacté par téléphone les autorités sécuritaires et judiciaires compétentes. 

Le Centre catholique d’information 
Le Centre catholique d’information (CCI) a fermement dénoncé l’attaque contre l’église de Bkassta et l’agression des quatre jeunes chrétiens de 
Majdelyoun. « Ces incidents ayant troublé deux villages chrétiens du caza de Saïda (...) sont entièrement refusés, dans une région qui a tourné la page de la guerre et qui est aujourd’hui déterminée à renforcer l’entente entre musulmans et chrétiens. C’est pourquoi il est de notre devoir de traiter ces actes avec sagesse et retenue », déclare un communiqué du CCI, appelant les cadres de Saïda à « donner l’importance nécessaire à ces atteintes ». Il est nécessaire que « les services de sécurité poursuivent et arrêtent les coupables », ajoute le communiqué, mettant en garde contre le risque de dérapage dans un contexte régional délicat.

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