The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

June 24, 2010

iloubnan - Les aveux, la preuve suprême pour la police - June 24,2010

Dessin: Georges Alam/CLDH
Les aveux : la preuve suprême pour la police
Pour Marie Daunay, les agents de l'Etat doivent prendre conscience que la torture n'est pas le seul moyen d'obtention des aveux. Elle pointe du doigt leur manque de formation : "Les forces de sécurité ne sont pas formées à d’autres techniques d’interrogatoire. De gros efforts et moyens sont à mettre en œuvre pour que les services de sécurité obtiennent des aveux sans avoir recours à la torture. D'autant plus qu'aujourd'hui, les aveux sont considérés comme la preuve suprême dans la résolution d'une affaire". "Il faut que la recherche de preuve soit basée sur l'obtention de preuves judiciaires, et pas sur les aveux. L'Etat dispose des compétences et des outils nécessaires pour trouver des preuves scientifiques (analyse d'ADN, police scientifique...)" poursuit Marie Daunay. Elle ajoute que c'est aussi une question de mauvaise volonté, dans la mesure où certains policiers, qui refusent de pratiquer la torture par principe, parviennent à avancer des preuves matérielles dans leurs enquêtes.

Pour le CLDH, l'utilisation de la torture met en fait en péril la crédibilité du système judiciaire : quand la police obtient des aveux d'un suspect sous la torture, il n'y a finalement aucune certitude qu'il s'agit vraiment du coupable. Des innocents croupissent alors en prison. Les erreurs judiciaires se multiplient. Ces pratiques mettent à mal la présomption d'innocence. Pourtant d'après la loi libanaise -et les engagements internationaux du Liban-, les aveux obtenus par la torture n'ont aucune valeur judiciaire. Mais dans les faits, les suspects continuent d’être jugés avec, comme preuve, des aveux obtenus sous la torture.

No comments:

Post a Comment

Archives