The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 22, 2010

June 22, 2010 - L'Orient le Jour - Lebanon-Syria: positive climate but still vague exchanges

Liban-Syrie : climat positif, mais les échanges baignent encore dans le flou

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Par Émile Khoury

LE COMMENTAIRE
Filtrées au compte-gouttes, les informations sur les rencontres à tous niveaux entre les responsables libanais et syriens sont des plus contradictoires.
Certaines sources indiquent que les échanges se limitent, jusqu'à présent, à des propos réciproquement courtois, voire mielleux. Les deux parties éviteraient donc soigneusement les sujets qui fâchent. Et les Libanais d'autant plus volontiers qu'ils craindraient qu'une détérioration relationnelle ne provoque des complications intérieures, dont une implosion du cabinet dit d'union. En attendant que l'évolution des développements régionaux permette, éventuellement, l'ouverture de pourparlers effectifs sur le contentieux bilatéral.
Mais d'autres sources affirment que de sérieuses tractations sont déjà engagées et vont sur la bonne voie. En direction de l'instauration de relations véritablement privilégiées, d'État à État. Assainies au point qu'elles ne pourraient se trouver altérées ni par la différence de système de pouvoir, ni par les divergences occurrentes, ni par des sorties de médias, ni par les sautes d'humeur. En n'étant toujours guidées que par le sens de l'intérêt commun bien compris. Ces sources ajoutent que si les résultats des entretiens restent entourés de la plus grande discrétion, c'est par souci d'en préserver l'efficacité et la continuité, loin des commentaires médiatiques pouvant altérer le climat actuel de confiance mutuelle.
Objectivement, on se demande combien de temps, et de rencontres, il faudra avant qu'un nouveau sommet libano-syrien ne proclame des résultats tangibles définitifs.
Cette incertitude apporte, naturellement, de l'eau au moulin des parties qui estiment que la Syrie continue à perdre le temps, pour mieux en gagner, au sujet de la mise en chantier du programme défini lors de la première rencontre, à Damas, entre le président Sleiman et le président Assad. Avec en tête la délimitation des frontières terrestres, le dernier sommet y rajoutant les frontières maritimes, à cause des prétentions israéliennes de forage pétrolier, ou gazier, dans les eaux territoriales libanaises. En sus du dossier juridique du tracé topographique, les deux parties sont convenues de s'entendre sur des mécanismes de verrouillage des frontières face à la contrebande en tout genre. Elles prévoient également la dynamisation de la commission mixte chargée de la question des disparus. Et le réexamen commun de tous les protocoles bilatéraux. Mais on ne trouve aucune mention de Chebaa dans les communiqués de clôture des sommets. Ni du problème des bases palestiniennes armées situées hors des camps, notamment dans la Békaa, bien qu'elles relèvent d'organisations d'obédience syrienne notoire.
Selon les mêmes analystes, le plus important reste actuellement, pour la Syrie, de bien protéger la résistance et son armement, car ils constituent un atout majeur dans toute négociation avec Israël. Damas tient également à maintenir le Conseil supérieur mixte, parce que à ses yeux ni les deux gouvernements, ni les deux ambassades, ni le comité de dialogue libanais ne peuvent traiter valablement, comme le ferait cet organisme rassemblant des dirigeants des deux pays, les problèmes relationnels qui pourraient prendre corps.

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