The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 30, 2011

L'orient Le Jour - Manifestation à Tripoli pour la libération par l’armée de réfugiés syriens - May 30, 2011

Des centaines de manifestants ont défilé samedi à Tripoli pour demander au gouvernement de libérer des Syriens qui seraient détenus par l'armée libanaise après s'être réfugiés au Liban pour fuir la répression sanglante en Syrie.
Environ 500 personnes se sont rassemblées devant une mosquée de Bab el-Tebbaneh aux cris de « Avec notre âme, avec notre sang, nous nous sacrifions pour Deraa (sud de la Syrie) et Banias (ouest) », deux principaux foyers du mouvement de contestation en Syrie.
« À bas le régime syrien », lançaient également les manifestants, parmi lesquels des dizaines de réfugiés syriens arrivés en mai.
« Nous nous élevons contre le régime de Bachar el-Assad et nous sommes aux côtés des opposants en Syrie », a dit cheikh Mazen al-Mohammad, l'imam de la mosquée. « Le gouvernement libanais a jusqu'à vendredi pour libérer tous les Syriens qu'il détient ou alors nous organiserons une grande manifestation », a-t-il ajouté.
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a fait état de dix Syriens, dont un enfant, détenus depuis le 15 mai par les forces régulières libanaises qui leur reprochent d'avoir traversé illégalement la frontière. D'autres informations, non confirmées, estiment leur nombre bien supérieur.
HRW a exhorté Beyrouth à les libérer et à ne pas les remettre aux autorités syriennes, s'inquiétant des risques de torture.

Chibli el-Ayssami
Sur un autre plan, l'on est toujours sans nouvelles de Chibli el-Ayssami (87 ans), l'une des grandes figures de l'opposition au régime syrien, porté disparu mardi dernier à Aley. M. Ayssami, venu (de Washington) passer l'été au Liban, a vraisemblablement été kidnappé alors qu'il était sorti pour faire de la marche autour de sa maison d'estivage. En dépit de tous les contacts politiques menés par sa famille, notamment avec les députés Walid Joumblatt, Talal Arslane et Wi'am Wahhab - M. Ayssami appartient à la communauté druze -, mais aussi avec le Hezbollah, son sort demeure jusqu'à présent inconnu, ce qui pousse sa famille et les organisations de défense des droits de l'homme à privilégier la thèse de l'enlèvement. Selon certaines informations, il aurait été enlevé par des éléments relevant du régime syrien car son fils a engagé récemment des poursuites aux États-Unis contre les dirigeants syriens pour crimes contre l'humanité.
Le ratissage du quartier par les services de renseignements de l'armée à l'aide de volontaires et de chiens policiers n'a rien donné - même pas la canne sur laquelle il s'appuyait pour pouvoir marcher, selon le communiqué publié par la famille.
Chibli el-Ayssami est né en 1925 à Soueyda (Syrie). Il est l'un des fondateurs du parti Baas en 1943, dont il est devenu membre du directoire en 1956. En 1964, il était devenu vice-secrétaire général du parti, dirigé à l'époque par son compagnon Michel Aflak, avant d'être remplacé à ce poste par Saddam Hussein. Il a par ailleurs occupé plusieurs postes ministériels en Syrie entre 1962 et 1966, avant d'en devenir vice-président en 1966. Il a fui la Syrie lors de l'arrivée au pouvoir du président Hafez el-Assad en 1970 et s'est retiré de la vie politique en 1992. 

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