The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 29, 2010

L'Orient le jour - Des contradictions surréalistes : une polémique sur un non-sujet et une escalade au nom de la détente - September 29, 2010

Éclairage La rentrée, le transport scolaire, les écolages qui flambent et le prix de trousse comme de cartable, manuels en tête, à l'avenant. Pauvres familles. L'étiage conséquent à la sécheresse, le rationnement d'électricité, la canicule persistante qui draine son lot d'épidémies, conjonctivite au Nord, dysenterie au Sud. La crise, la vraie, les politiciens, toutes étiquettes confondues, ne connaissent pas.
De leur côté, il n'y en a que pour le TSL. Ce dossier, ils le tournent et le retournent dans tous les sens, ils le pressurent, alors qu'ils n'ont même pas à en discuter, ni personne au monde d'ailleurs, comme l'ONU le rappelle. Le tribunal est indépendant et, mieux même, autonome. Nul ne sait ce qu'il fabrique, ce qu'il prépare ni, à plus forte raison, quelle lecture il ferait de l'acte d'accusation du procureur Bellemare une fois paru.
Éclairage La rentrée, le transport scolaire, les écolages qui flambent et le prix de trousse comme de cartable, manuels en tête, à l'avenant. Pauvres familles. L'étiage conséquent à la sécheresse, le rationnement d'électricité, la canicule persistante qui draine son lot d'épidémies, conjonctivite au Nord, dysenterie au Sud. La crise, la vraie, les politiciens, toutes étiquettes confondues, ne connaissent pas.
De leur côté, il n'y en a que pour le TSL. Ce dossier, ils le tournent et le retournent dans tous les sens, ils le pressurent, alors qu'ils n'ont même pas à en discuter, ni personne au monde d'ailleurs, comme l'ONU le rappelle. Le tribunal est indépendant et, mieux même, autonome. Nul ne sait ce qu'il fabrique, ce qu'il prépare ni, à plus forte raison, quelle lecture il ferait de l'acte d'accusation du procureur Bellemare une fois paru.
Mais les autres ferraillent à tout-va pour le gel de l'acte d'accusation. Et tant qu'à y faire, pour la suppression du TSL. Ils soutiennent que c'est la seule façon, menace à peine voilée, de sauver la paix civile ainsi que la coexistence pacifique. Comme de consolider l'assise d'un pays qui danse dangereusement, en équilibre instable, sur un fil d'acier. Sans cacher que leur objectif concret, et premier, reste de préserver l'armement du Hezbollah et ses visées.
Cependant, la violence des diatribes, les échanges virulents d'invectives n'empêchent pas les protagonistes de soutenir en chœur qu'ils n'ont nulle intention de passer outre aux préceptes du sommet tripartite libano-syro-saoudien. C'est-à-dire que dorénavant, après la bavure (euphémisme pudique) du gang milicien à l'aéroport, plus personne ne franchira la ligne rouge de la sécurité. Ce qui induit que le discours politique restera suffisamment sous contrôle pour que ne fuse aucun défi confessionnel intolérable, comme à Bourj Abi Haïdar, ni aucune déclaration incendiaire pouvant mettre le feu aux poudres. Ni entre chiites et sunnites ni entre maronites, car là également, il y a de l'eau dans le gaz et montée de pression.

Accord
Un ministre influent affirme que la Syrie et l'Arabie saoudite, qui ont des divergences sur nombre de questions régionales, dont l'Irak et les relations avec l'Iran, sont déterminées à rester d'accord sur le Liban. Elles s'y trouvent fortement encouragées par la France. Les visiteurs qui retournent de Damas indiquent que les Syriens insistent beaucoup sur la nécessité absolue qu'au Liban, personne ne se permette plus de jouer avec le feu. Ils ajoutent que, malgré les propos menaçants d'un député du Hezbollah, Nawwaf Moussaoui, le clash de Bourj Abi Haïdar et l'incident de l'AIB ne risquent pas de se reproduire, au double sens du verbe.
De son côté, un loyaliste confirme que l'orientation générale dictée par le chef du gouvernement est qu'il faut calmer le jeu, la priorité allant toujours au respect de la ligne rouge de la sécurité. Mais il n'est évidemment pas question de renoncer aux constantes nationales ni de se tourner contre le TSL en trahissant la quête de la justice et de la vérité. Ce ne serait pas seulement immoral, ajoute ce ministre, ce serait suicidaire en termes de nation. Car il est clair que sans justice, à l'ombre de la loi de la jungle, il n'y a pas de paix civile garantie.
Les majoritaires dorment sur leurs deux oreilles : c'est contre des moulins à vent, selon eux, que le Hezbollah et ses alliés se battent en s'attaquant au TSL. On peut supposer que l'avis du Liban, concerné au premier chef, soit pris en compte si ce pays était tout entier contre le TSL. Mais c'est si peu le cas que même le 8 Mars est divisé à ce sujet. Ses composantes, ses membres ne souhaitent évidemment pas braquer le Hezbollah. Mais certains ne cachent pas qu'il est tout à fait inutile de chercher à larguer le TSL et qu'il est donc aussi vain que préjudiciable de secouer le pays à son propos. D'autres, comme le juriste qu'est le président Berry, rappellent que la logique commande d'attendre de prendre connaissance de l'acte d'accusation. Le cas échéant, les Libanais seraient d'accord à son sujet. Sans compter, ajoutent d'autres minoritaires modérés, que le tribunal lui-même y trouverait, éventuellement, à redire et réclamerait un supplément d'information.
Toujours est-il que le gouvernement ne risque pas de sauter, confirment ensemble loyalistes et minoritaires influents du Hezbollah et du CPL. Certains seconds couteaux du 8 Mars en réclament le départ, mais l'accord tripartite l'interdit.
Selon des minoritaires, le Hezbollah aurait l'intention de promouvoir l'apaisement politique et médiatique pour assurer le succès de la visite, le 13 octobre, du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Un loyaliste croit savoir pour sa part que les sorties en flèche du député Nawwaf Moussaoui, menaçant de recommencer l'opération AIB, n'ont pas eu l'heur de plaire à certains membres du directoire du Hezbollah ni à d'autres dirigeants du 8 Mars. Ils auraient prié les politiciens de leur camp de faire montre de plus de retenue, ces jours-ci, dans leurs interventions médiatiques.
En face, on campe sur une position ironique face aux rodomontades des porte-voix du radicalisme prosyrien ou pro-iranien. Les loyalistes répètent qu'une main seule n'applaudit pas et que pour se battre, il faut être deux au moins. Or, ils n'y sont pas disposés.

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