The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 27, 2010

L'Orient le jour - Joumblatt : Si seulement nous n’avions pas eu le tribunal – et pourtant... - September 27, 2010


Walid Joumblatt et Serguei Boukine, côte à côte, hier, à Moukhtara. Photo Amer Zeineddine.

Moukhtara C'est à un dynamitage en règle des constantes qu'il a lui-même contribué à instaurer et qu'il a défendues bec et ongles que s'est livré hier le chef du PSP.

Pour Walid Joumblatt, l'ambassadeur Serguei Boukine (qu'il a décoré hier de la médaille Kamal Joumblatt avant son départ définitif du Liban) est arrivé au Liban en même temps que la résolution 1559 « qui plaçait de facto le Liban sous le mandat des grandes puissances ».
Le chef du PSP a ainsi accusé la communauté internationale d'avoir placé les agressions contre la Syrie et la farandole d'assassinats « au-dessus de toute considération ». Ensuite, « pour priver la résistance de ses armes, menacer la Syrie et neutraliser le Liban en envoyant des forces terrestres sous le chapitre 7 flanqué d'un accord crypto-17 Mai, il a fallu la guerre de 2006 », a-t-il poursuivi. « Mais à l'aune de l'échec de cette guerre, les États instigateurs de la 1559 ont pensé que pour saper l'unité du Liban et sa stabilité, pour propager la discorde comme une pandémie, il fallait utiliser le Tribunal spécial pour le Liban à travers son acte d'accusation », a-t-il surenchéri. « Si cet acte d'accusation est publié selon leur bon plaisir, ce sont les acquis de Taëf, la paix civile, les relations privilégiées avec la Syrie et la trêve avec Israël (et uniquement la trêve) qui seraient dynamités et tout le monde se verra alors propulsé dans les abîmes du chaos », a-t-il jugé, appelant Samir Geagea sans le nommer à « laisser Kamal Joumblatt où il se trouve : nous ne voulons pas qu'il soit mis dans le même sac que les autres, pas par prétention, mais parce que le fait que Kamal Joumblatt soit mort pour servir la cause palestinienne et l'arabité du Liban nous fait honneur ; quant aux autres, chacun son chemin... ».

« J'ai eu avec l'ambassadeur Boukine de longues rencontres, franches, parfois houleuses... Et pour cause : j'étais à l'apogée de l'auto-exil le plus détestable de mon histoire et de celle de cette Montagne arabe - à chaque fois que je m'en rappelle, c'est comme remuer le couteau dans une plaie béante. Mais les regrets et les remords ne servent à rien », a encore dit Walid Joumblatt. « Serguei Boukine m'a dit : vous voulez le tribunal ? Vous l'aurez, et pourtant... Je lui dis aujourd'hui : aujourd'hui, nous avons eu le tribunal, si seulement nous n'avions pas obtenu ce tribunal, et pourtant... », a-t-il enchaîné, estimant que « la meilleure façon de rendre justice à Rafic Hariri et aux autres martyrs reste l'adoption d'une position unanime exigeant toute la vérité à propos des faux témoins et l'interdiction aux grandes puissances d'utiliser le TSL pour servir, dans le grand jeu des nations, leurs propres intérêts »... Tout cela sous les yeux de Marwan Hamadé (le bras en écharpe après une énième opération), des représentants des trois présidents (Tarek Mitri pour Michel Sleiman, Ali Bazzi pour Nabih Berry et Hassan Mneimneh pour Saad Hariri), de Hekmat Dib pour le CPL, Nawwaf Moussaoui pour le Hezbollah, Georges Adwan pour les FL et une foule de personnalités du 8 et du 14 Mars, aussi bien politiques que médiatiques.

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