The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 27, 2010

L'Orient le jour - Le Hezbollah souffle (beaucoup) le chaud et (un peu) le froid

Dans sa quête résolument ascendante d'une neutralisation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), à défaut de sa suppression pure et simple, le Hezbollah semble ne pas oublier, quand il le faut, de faire preuve de pragmatisme. L'exemple en a été fourni hier par le numéro deux du parti, cheikh Naïm Kassem.
Connu pour un être un faucon parmi les faucons, le secrétaire général adjoint du Hezb a surpris plus d'un observateur en appelant, dans le contexte actuel, tous les protagonistes libanais à rejeter la violence verbale et médiatique, à maintenir dans leurs échanges un « minimum de courtoisie » et à travailler au « succès » du gouvernement d'union nationale.

Cette sortie était d'autant plus surprenante qu'elle s'est accompagnée d'une relance, tant de la part du Hezbollah que de certains de ses alliés, de la campagne contre le TSL, les faux témoins, mais aussi et encore contre les symboles du pouvoir haririen ; une campagne dont le langage n'a que très lointains rapports avec la courtoisie.
À commencer par le Hezbollah lui-même dont l'un des bouillants députés, Nawwaf Moussaoui, s'est littéralement déchaîné contre le camp adverse, lui niant le qualificatif d' « honorable », pour au contraire en revêtir le général Jamil Sayyed. Ainsi, pour M. Moussaoui, ce qui s'est passé à l'aéroport samedi 18 septembre « se passera à nouveau » lorsque le Hezb le « voudra ».
De son côté, le général Michel Aoun, fraîchement rentré de Damas, a dégainé de plus belle hier, ouvrant le feu sur ses adversaires politiques tant au-dessus qu'au-dessous de la ceinture et reprenant sa croisade contre la corruption, la justice en place et les services de sécurité.
Le général a saisi l'occasion pour répliquer au chef des FL, Samir Geagea, lui rappelant implicitement, mais néanmoins assez clairement, son « passé de criminel ». Il est vrai que, dans son discours de samedi à Jounieh, M. Geagea l'avait en quelque sorte snobé, s'adressant par-dessus son épaule aux militants du CPL pour leur demander carrément de tourner le dos à la politique actuelle de leur direction.
Une autre manifestation de l'ambiguïté savamment entretenue par le Hezbollah, parallèlement à l'escalade qu'il mène, réside dans les propos tenus par un responsable du parti au site nowlebanon.com au sujet des récentes démarches entre le Hezb et les diplomates saoudiens et égyptiens à Beyrouth. Ce responsable présente ces démarches comme étant un signe d'ouverture en direction des deux piliers de l'axe de la modération arabe, tout en conditionnant cette ouverture par les efforts que sont censés déployer Riyad et Le Caire sur le plan international pour neutraliser, d'une façon ou d'une autre, l'acte d'accusation attendu du TSL.
Mais ce responsable va plus loin encore en liant le résultat de ces efforts aux « périls de discorde » sunnito-chiite qui menacent un certain nombre de pays arabes.
À côté de ces mouvements peu prometteurs, la journée d'hier a été marquée par la prestation du chef du PSP, Walid Joumblatt, donnant verbalement un nouveau gage au 8 Mars en déclarant à Moukhtara, à propos du TSL : « Si seulement nous ne l'avions pas obtenu... » Cette phrase a jeté l'effroi chez bon nombre d'invités quatorze-marsistes de M. Joumblatt, y compris des victimes d'attentats ou des proches de victimes. Mais le dernier mot de la phrase « ... et pourtant ! » a dû jeter un effroi encore plus grand chez les invités huit-marsistes, lesquels ont pu mesurer combien ce dernier mot ôtait de sa valeur au reste de la phrase.
Comme si ce jeu de balancier ne suffisait pas au chef du PSP, un député membre non seulement de son bloc, mais aussi de son parti, le sunnite Alaeddine Terro, a claironné par la suite à la radio son soutien au TSL.

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